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Michel Jonasz trio (Guillaume Poncelet Stéphane Edouard) à Saint Brice sous forêt

 

Michel Jonasz Saint Brice sous forêt, 6 novembre 2008

 

Saint Brice sous forêt est une commune du Val d'Oise qui ne respire pas la misère, le pavillon en meulière vosine avec la belle demeure et grand parc, la salle Sylvia Montfort est très bien fichue façon théatre bonbonnière mais récent, située près de la poste et d'un supermarché, sans pour autant être entouré de barre d'immeubles, on n'est pas à Sarcelles, ça se sent déjà quand on paie le billet, parce que 32€ dans une salle hors Paris et un équipement municipal… c'est pas culture pour tous (ou nous n'avons pas les mêmes valeurs).

Pas de première partie, un peu dommage pour une fois car les embouteillages dus à un problème de transports en commun auront un peu retardé le public et même l'artiste, d'un autre côté, j'échappe à un éventuel candidat à la visibilité médiatique façon Ours qui avait sans doute contribué à me pourrir mon premier concert de la tournée chanson française.

 

Je ne le dirai jamais assez, mais j'adore les formations réduites,  elles mettent en valeur la chanson dans son entier, le rythmen la mélodie, la voix et les paroles prennent toute leur place, si l'un des éléments est faible, tout s'écroule, d'ailleurs il suffit de voir le choix des set list, les chansons très rythmée et basées sur l'énergie comme le scat ou baby groove, disparaissent, en revanche "juste une bouffée d'air pur", "paire de palme" ou  "la famille" qui n'aurait pas gagné à être trop entourées font leur apparition. En prime là, les 2 musiciens sont exceptionnels, Stéphane Edouard aux percussions est un vrai régal à voir et à entendre (on peut déjà le voir plus bas), il a vraiment l'air d'un gosse qui joue; Guillaume Poncelet aux claviers s'amuse de plus en plus en se faisant des blagues avec Stéphane, et quand il prend sa trompette, c'est divin son solo sur le Boléro est à tomber par terre, et son interprétation de « c'est ça la blues"  en fait la plus belle version que j'ai jamais entendue, que j'espère bien qu'elle finira sur un CD.

 

La set list était sensiblement la même qu'à Vincennes, j'aime beaucoup le démarrage sur "les traces derrière nous" avec les percussions qui me rappelle le palais des sports en 85 et Manu Katché, même set list sauf que le public ayant grandement acclamé les artistes, nous avons eu droit à un retour non prévu, pour des fourmis rouges avec Michel au mélodica (que les musiciens québécois appellent «le  piano à sucer »( ), tellement pas prévu qu'il a fallu aller chercher le mélodica dans sa loge, ça doit être un titre en répétition et ça le fait grave avec les percussions de Stéphane Edouard qui rappellent le zénith de 93.

Bref si vous avez fredonné Jonasz sans jamais le voir sur scène, ou si vous l'avez déjà vu vous apprécierez ce spectacle où après avoir fait une tournée hommage à la chanson française, Michel Jonasz a rendez-vous avec nous et  avec lui-même.

 

 

Les mouliches (chanson comique à écrire en copiant les flamandes)

Il faut que je fasse un petit paragraphe sur cette partie du public de concert. A 95% féminin, désolé, on les trouve aussi bien chez Renan Luce que chez Jonasz, même s'il y en a moins chez Jonasz, je pense que la sélection naturelle y est pour quelque chose, la nature est impitoyable avec les petits QI. La mouliche donc, contrairement à la mouette qui pousse des cris de guenon en phase pré-orgasmique, la mouliche chante, on est donc plus nettement dans le registre pré-copulatoire normalement dévolu au mâle chez les volatiles, elle chante fort et surtout si elle se souvient à peu près des paroles, elle ne chante pas que le refrain, assez fort et surtout un poil avant le chanteur pour bien prouver qu'elle connaît les paroles et attraper un regard du chanteur. La mouliche se recrute sans doute dans les anciennes fayotes, celles qui voulaient toujours effacer le tableau et qui lèvent la main en poussant des petits soupirs et en se tortillant comme pour une envie de pisser, pour bien montrer que elle, elle sait ; ce qui d'ailleurs n'est pas toujours vrai car elle a parfois mélangé les leçons ou oublié les changements de refrains des wagonnets pour l'autre.

Saint Brice avait donc son lot de mouliche dont une à la voix particulièrement roucoulante façon vieille bigotte ménopausée chantant à la messe, très drôle,  surtout qu'elle était loin de moi, et qui a eu son regard…  pour un autre compte rendu de concert et dans un but de respecter la diversité sexuelle,  je vous parlerai du phénomène du « chien de prairie », quasi exclusivement masculin, en attendant vous pouvez toujours aller faire un tour chez Batlik pour écouter sa chanson.

montage à revoir pour supprimer des photos moins bonnes



08/11/2008
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